Ce qui est fascinant en Europe, c’est que chaque pays a un marché bien spécifique pour les objets promotionnels.
Certains produits vont très bien se vendre en Allemagne et ne pas plaire du tout en Espagne ou en Italie…
On peut constater une division des tendances et des modes Nord / Sud.
Il existe cependant un marché vraiment particulier: Le Royaume Uni.
Le fait que ce soit une île explique en partie sa spécificité, et c’est un des derniers pays de l’Europe à résister à l’invasion de L’EURO.
Voyons ce que Gordon Glenister, Directeur Général de la BPMA (British Promotional Merchandise Association) peut nous dire sur son marché:
Henk: Cher Gordon, pourriez nous donner quelques informations sur votre entreprise BPMA et sur vous-même:
Je suis donc Directeur général de la BPMA, une organisation fondée en 1956 et composée de plus de 650 entreprises membres.
Les entreprises membres sont des distributeurs et des fabricants, de même qu’un faible pourcentage de sociétés offrants des services annexes.
Nous sommes une association à but non lucratif et notre but est essentiellement d’apporter un soutien à nos membres dans leur travail et également de faire prendre conscience aux utilisateurs finaux de l’utilité des objets promotionnels.
Nous disposons d’une stratégie de communication efficace et travaillons en partenariat avec d’autres associations de marketing pour toujours mieux faire passer notre message.
Nous sommes également représenté chez EPPA, (European Promotional Products Association) par notre porte-parole, Margot Parker.
On organise régulièrement des programmes éducatifs sur Londres, sur des thèmes tels que Vendre par téléphone, ateliers Import-Export, etc.
Nous sommes sur le point de lancer la BPMA Academy qui sera certainement la première formation reconnue de l’industrie.
Notre équipe Secrétariat aide nos membres sur toutes sortes de sujets.
Cette année nous avons lancé un programme d’avantages membre auquel participe plus de 50 fournisseurs de services à prix réduits.
Il y a encore énormément à faire, mais c’est très encourageant de voir les choses avancer. Personnellement, je vis en dehors de Cambridge, je suis marié et père de 3 garçons. J’ai eu pendant plus de 7 ans une entreprise de cadeaux publicitaires que j’ai revendu en début d’année, ce qui m’a permis d’avoir une très bonne connaissance de l’industrie.
Henk: J’ai l’impression que la structure du marché en particulier est différente au Royaume Uni, les distributeurs ont du mal à acheter sur le continent , de même que les petits producteurs locaux ont du mal à vendre aux distributeurs du continent.
Qu’en pensez-vous ?
Je suis tout à fait d’accord, et j’aimerai que cela change. Je pense que la grande diversité des langues et des monnaies a été historiquement un problème pour que ce commerce s’installe facilement. C’est une des raisons pour lesquelles nous offrons des formations d’import-export. Nous ferons parti des salons PSI et PRO8 en 2008. de la même façon, nous voudrions étendre les invitations aux fournisseurs européens pour visiter les salons au Royaume Uni. Beaucoup d’entreprises ici sont constamment en recherche d’innovations et nous ne pouvons pas nous limiter à ce que nous voyons ici! Je pense que l’on va assister à un changement majeur dans les deux années à venir.
Henk: Quelle est votre opinion sur le fait que les fournisseurs et importateurs vendent directement aux entreprises/ organisations au lieu de respecter le réseau de distributeurs? Comment pensez vous que le marché Britannique va s’adapter à ses changements ? Car Internet facilite énormément la tâche aujourd’hui lorsqu’il s’agit de « sourcer » un fournisseur.
J’essaie de décourager cela. Idéalement , nous aimerions représenter l’ensemble des acteurs de l’objet pub au Royaume Uni, pour mettre en place une politique de prix à 2/3, pour que les distributeurs puissent au moins être compétitifs à ce niveau. Malheureusement, Internet a beaucoup changé la façon dont les marchés fonctionnent. Nous avons un groupe de distributeurs actifs au Royaume Uni et je suis très enclin à les soutenir.
Henk: Un point positif est que le marché Britannique possède de fortes associations commerciales. Pensez vous que ces organisations peuvent aider à maintenir la structure du marché? Si l’on compare avec la France par exemple, où il n’y a pas de réelles associations commerciales, le marché est devenu une véritable jungle où l’importateur vends directement à l’utilisateur final et le distributeur achète directement en Asie.
Nous sommes une communauté très active au Royaume Uni et en Europe également. Comme la plupart des organisations spécialisées, si elles sont bien menées et dirigées, le marché peut être plus efficace. S’il n’existe pas de corps de commerce bien établi, c’est la fragmentation, la mauvaise qualité, le manque de connaissances qui règnent. Il est important que les entreprises et les utilisateurs finaux soient bien informés sur la façon de travailler avec spécialistes de l’objet promotionnel – Un de mes rôles est de participer à des séminaires et conférences pour promouvoir l’utilité de ce marché mais aussi pour insister sur l’importance de passer par des organisation spécialisées.
Henk: Merci infiniment de votre participation Gordon
Site Web du BPMA : www.bpma.co.uk